Les Dames du polar ont des chouchous, ce n’est un secret pour personne! Et Gwenael Le Guellec est l’un d’eux, c’est bien connu. Il devait donc être présent à la 7ème édition du #festivaldepolar Nuit blanche du Noir de #Mons pour parler de la suite des aventures de Yoran Rosko, Nous sommes la nuit.
Yoran aurait pu rester à Rotterdam où l’on prenait soin de ses yeux atteints d’achromatopsie. Mais pour des raisons très personnelles, il a choisi de partir, laissant son chat Horus derrière lui, et de venir s’installer au Japon! A Tokyo, où il vit désormais, il s’est fait une belle réputation de photographe spécialisé dans les scènes urbaines nocturnes. Il met en ligne les clichés qu’il ne vend pas et participe activement à un photo game international. Au retour d’une de ses sorties dans la nuit tokyoïte – il vit la nuit pour éviter les lumières trop fortes, n’est-ce pas – , il aperçoit, sur le site où il dépose son travail, la photo d’une mise en scène macabre. Le temps de télécharger le cliché et celui-ci est supprimé. Yoran ignore qu’il vient de vivre sa première confrontation avec ceux qui vont bientôt devenir, dans les médias, les « Tueurs aux estampes » car leur manière d’organiser leur scène de crime correspond à des estampes japonaises rares.
Piqué au jeu d’affronter des assassins photographes, quand d’autres clichés apparaissent, présentant des meurtres de plus en plus violents, Yoran sait qu’il doit entreprendre une nouvelle chasse aux tueurs. A leur suite, il parcourt le Japon puis s’embarque dans un périple jusqu’en Italie et en Tchéquie où son propre passé revient vers lui. Mais même quand la culture des tueurs est si éloignée de la sienne qu’il doit s’en faire décoder presque tous les signes, Yoran n’abandonne pas. Parce qu’au bout de ce chemin…
Comme toujours Gwenael Le Guellec nous surprend par sa capacité à renouveler les situations où il plonge Yoran. Par les choix qu’il fait dans ce troisième volet, à nouveau hyper documenté et passionnant notamment dans l’approche de l’art nippon, il nous incite à entreprendre, comme son héros, un effort de tolérance, de compréhension pour l’autre, si différent et en même temps si proche car les pulsions des êtres humains sont pareilles partout. Comme leurs sentiments et leur envie de vivre. Une belle leçon de (sur)vie, justement, dans un thriller haletant de bout en bout. (CD)
Gwenael Le Guellec sera au Festival Nuit blanche du Noir le 10 novembre 2023.
Nous sommes la nuit. Gwenael Le Guellec. Nouveaux auteurs 2, 2023.
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