Le conseil lecture du #Festivaldepolar Nuit blanche du Noir de #Mons pour ne
surtout pas suivre
La meute (Oliver Bal) .
Des notables enterrés vivants, morts étouffés sous le poids de la terre qui
les écrasent. Ce sont les victimes de l’Ange noir qui n’hésite pas à revendiquer ses crimes. Mais dont on ignore tout. Et sur lequel enquête Sofia Giordano, de l’antiterrorisme. Parce que des notables français assassinés, c’est grave. C’est le système qui vacille. Il faut donc tout faire pour retrouver le meurtrier.
Des migrants dont les corps affreusement lacérés sont retrouvés abandonnés
dans les pires endroits. Mais là, il n’y a pas d’urgence. Et sans la persévérance folle de Darya, l’épouse de l’un d’eux, il est possible que le lieutenant Gabriel Geller aurait fini par classer les affaires.
Et, entre les deux, La Meute. Une organisation secrète, aux initiations multiples et complexes, fondée et dirigée depuis plusieurs générations par les hommes de la famille Mirval. Aujourd’hui, le dernier de la lignée, Victor, a choisi d’en faire un outil de déstabilisation politique et sociale. Il a réuni autour de lui de jeunes « loups » prêts à en découdre et à se dépasser pour reprendre en main « ce pays qui se meurt ». Quitte à distiller le doute, à installer le chaos, la haine de l’autre, à désigner des coupables.
Sofia n’a plus d’autre choix que d’infiltrer la Meute. Avec Gabriel et Darya en appui. Au risque de leur vie. Au risque d’être contaminés par la folie.
La Meute est un thriller, certes. Donc… « toute ressemblance avec la réalité ne pourrait être que … » . Alors que,… justement. Bal écrit ici un thriller dont on peut craindre qu’il soit visionnaire car il y a une très forte ressemblance entre cette organisation fantasmée et les mouvements de l’ultradroite française et européenne qui sévissent aujourd’hui sous une apparence de respectabilité. Dans le roman très documenté d’Olivier Bal, on découvre le dessous des cartes. Il se lit d’une traite haletante, nous imposant une réflexion sur nos pertes de mémoire, notre repli dans nos meutes respectives, notre cécité. Et, surtout, notre indifférence. (CD)
La Meute. Olivier Bal. XO 2024 .
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