Le conseil lecture du vendredi soir: Le fils du père

Le conseil lecture du #Festivaldepolar Nuit blanche du Noir de #Mons pour  découvrir qui est   vraiment
Le fils du père (Victor del Arbol).

Avant.
Diego Martin était professeur d’université,  apprécié comme  chercheur, admiré de ses étudiantes. Il vivait dans une belle maison face à la mer et était relativement heureux en ménage. En cela,  il se targuait d’avoir changé le cours de la vie à laquelle ses origines le prédestinaient. De n’être pas comme son grand-père, son père et ses oncles.

Aujourd’hui.
Diego est enfermé dans une unité d’évaluation et de soins psychiatriques parce qu’il a tué un homme. Comme son grand-père, son père et ses oncles avant lui. Tous ces hommes auxquels il refusait de ressembler et qu’il a fuis de toutes ses forces.
Désormais, pour l’intellectuel qu’il est devenu, la seule façon de supporter son geste est de le comprendre. Et pour cela, il doit raconter. Depuis les origines. De ce grand-père qui a payé les prises de position familiales lors de la guerre civile par son  enrôlement forcé dans la terrible  Division Azul de Franco sur le front russe. A ce père qui s’est retrouvé à la Légion étrangère et, au retour, n’a eu de cesse d’acheter la Grande Maison, demeure de ses ennemis jurés, les bien nommés Patriota. Mais, pour comprendre, Diego devra aussi aller au delà des apparences, quoi qu’il lui en coûte.

Dans ce roman complexe et très sombre, sous le prétexte d’un crime qui nous semble d’abord incompréhensible, Víctor del Arbol parcourt des épisodes particulièrement noirs de l’histoire espagnole du XXème siècle. Et il réussit par son immense talent de narrateur à humaniser la violence en nous décrivant des hommes déchirés entre la volonté de ne jamais être comme le père abhorré et le besoin de s’en savoir aimé. Une éternelle et insoluble contradiction qui pousse aux portes de la folie. (CD)

Le fils du père . Victor del Arbol. Actes noirs Actes Sud. 2023. Traduction de l’espagnol par Émilie Fernandez et Claude Bleton.

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