Conseil spécial festival : El sueño de la razón

Le conseil lecture Spécial Festival du #Festivaldepolar Nuit blanche du Noir de #Mons pour ne pas sombrer dans 

Le sommeil de la raison (Berna González Harbour )

La commissaire Maria Ruiz est suspendue. Pour sa manière très personnelle d’enquêter, pour les événements qui ont décimé son équipe, pour son individualisme forcené et, sans doute, pour son éthique.

Mais d’étranges événements surviennent,  qui l’interpellent et la poussent à sortir de la réserve où elle devrait rester confinée.

Des dindes massacrées, un chiot qui se noie dans une mare de boue et une jeune femme retrouvée morte près du fleuve Manzanares dans une mise en scène macabre élaborée.  Et très clairement inspirée par la gravure Por Liberal réalisée par le célèbre peintre Goya, presque à la fin de sa vie,  dans la série des Peintures noires. Quand il s’avère que Sara, la victime, préparait une thèse sur Goya, les choses prennent une tournure différente, d’autant plus qu’un nouveau crime inspiré des gravures est commis. 

Mais Maria est muselée par sa suspension et ses découvertes, qui pourraient faire avancer l’enquête, restent lettre morte auprès de ses collègues.

Elle va alors se lancer dans une quête solitaire de la vérité qui va l’emmener, au risque d’y laisser sa vie,  de squats oppressants à un réseau de tunnels souterrains de la ville de Madrid, où vivent une foule de mendiants et en particulier le très étrange Yago, mendiant, médecin, connaisseur de l’oeuvre de Goya et proche de Sara.

A l’intrigue haletante d’un thriller très sombre et complexe, Berna González Harbour ajoute, dans ce troisième volet des enquêtes de Maria Ruiz, la découverte d’une facette peu connue du peintre Goya, la période des Peintures noires pendant laquelle le peintre devenu sourd, décore les murs de sa maison, la Quinta del sordo, de dessins quasiment prophétiques et d’une noirceur presque psychiatrique. Et ces dessins agissent aussi comme un révélateur de troubles chez certains personnages passionnés d’art, qui voient dans l’évolution de l’oeuvre du peintre, sur plus de 35 ans, comme un reflet de la situation délabrée de l’Espagne d’aujourd’hui. Un roman passionnant, foisonnant et dont on sort beaucoup plus savant! C’est rare.(CD)

A quand une traduction en français?

Le sommeil de la raison – El sueño de la razón .Berna González Harbour . Destino 2022. Non traduit.

Ce texte est soumis à la loi sur la reproduction. Autorisation à demander à inculq@gmail.com . Pour des raisons de lisibilité, ce texte utilise le masculin dit «générique » pour désigner des ensembles mixtes. Il n’est donc pas genré.

Texte garanti sans IA!

Publié par Nuit blanche du Noir

Festival des littératures de Mons (Belgique)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.