Conseil lecture du festival Nuit blanche du Noir pour passer un moment noir avec…

La Veuve (Fiona Barton)

2006. Bella, 2 ans, est enlevée alors qu’elle jouait au jardin pendant que sa mère s’occupait dans la cuisine. Glen Taylor est considéré comme le principal suspect mais l’inspecteur Sparkes ne parvient pas à prouver sa culpabilité. Lors du procès, Glen réussi à semer le doute dans l’esprit des jurés,  il est acquitté et repart avec un petit magot comme compensation. 2010. Glen vient de se faire renverser par un bus. Il est mort sur le coup. Jane, sa veuve, se fait harceler par la journaliste Kate Waters pour qu’elle livre ses souvenirs en exclusivité. Mais cette femme ordinaire et sans histoire qui s’était retrouvée très jeune coincée dans un belle maison auprès d’un mari attentionnée mais dominateur, hésite à se libérer de son emprise même posthume. Glen était-il vraiment l’assassin? C’est la seule réponse que Kate et l’inspecteur Sparkes veulent lui soutirer. Que sait-elle? Était-elle complice?  Ce roman choral alterne les chapitres en JE, où Jane nous livre peu à peu ses secrets, avec ceux à la 3ème personne: tantôt la voix de Kate qui tente d’arracher à Jane la signature d’un contrat d’exclusivité, tantôt celle de Sparkes qui a réouvert l’enquête, tantôt celle de la mère qui veut  se justifier d’avoir été absente lors de l’enlèvement de sa fille. La construction très travaillée, complexe, progressive, les flash back et les rebondissements rendent la lecture passionnante de bout en bout. (CD)

Publié chez Fleuve Editions en 2016 et chez Pocket en 2018, traduit de l’anglais par Séverine Quélet.

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