Le conseil lecture du Festival Nuit blanche du Noir pour une fin de semaine à s’enivrer du parfum et de
La détresse des roses (Jack Jakoli)
De nos jours. Danny vient d’intégrer la police judiciaire à Montiry, petite ville bourgeoise belge pas très loin de la frontière française. II doit y faire sa place et ce n’est pas si simple quand on vient de la capitale et qu’en plus on est écrivain. Alors, tous ses collègues y vont de leurs histoires croustillantes. Mais la plus énorme, évidemment, c’est celle que lui raconte Arthur : l’affaire du « Boucher », ce dépeceur qui, des années plus tôt, a bouleversé la vie de Montiry. Le pire tueur en série belge de tous les temps. C’est un sujet en or dans lequel Danny va se plonger. Mais faire en sorte que la fiction soit plus attrayante que la réalité ne va pas être facile. Pour y parvenir, Danny choisit de nous raconter l’histoire à travers les yeux de Mimi, le dépeceur, qui outre la jouissance veut aussi la gloire, et de Mélanie Penning, jeune recrue de la Crim.

Janvier 1996. Un buste de femme est découvert à Montiry. Commence alors une enquête dont l’équipe de Bernard ignore encore qu’elle sera longue et pénible. Car, outre l’horreur de découvrir des « morceaux de femme », il faut aussi composer avec ses propres angoisses intérieures, la douleur des familles qui resteront des mois dans le doute, les méthodes divergentes et les conflits internes. Mélanie, par exemple, est folle d’inquiétude pour sa jeune sœur qui fréquente les quartiers de la gare et ses bistrots, là même où le Boucher, semble-t-il, repère ses proies. Et parfois, cette peur la conduit à des attitudes incompréhensibles de la part d’un membre de la Crim.
De son côté, Mimi, construit patiemment son œuvre : réunir les roses qui constitueront son macabre bouquet adoré.
Dans ce roman, Jakoli délaisse (enfin) le thriller trash qui était la marque de son texte précédent, La Catabase. Ici, il donne la place aux impressions, à l’analyse de la souffrance, mais aussi au suspens qui accroche le lecteur, le tout à travers une belle écriture élaborée. Evidemment, l’histoire nous touche car la plupart d’entre nous ont entendu parler de l’affaire (non résolue) du Dépeceur. Mais Jakoli parvient à mettre de la distance avec la réalité pour nous raconter une vraie fiction, certes douloureuse mais attachante grâce aux points de vue qu’il adopte. Un petit regret : le mot d’introduction qui « révèle » le processus d’écriture aurait certainement eu plus d’impact en postface ! (CD)
La détresse des roses. Jack Jakoli. Hugo Thriller 2023.
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Hâte de le découvrir…
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