En 1831, pour sauver la cathédrale médiévale dont l’état s’était terriblement dégradé, Victor Hugo écrit un roman éblouissant, Notre-Dame de Paris, dont l’impact sera lent mais puissant puisque, en 1845, une loi de restauration est votée et que l’architecte Viollet-le-Duc entreprend les travaux qui dureront près de 20 ans.
C’est probablement le moment, ce mardi 16 avril 2019, au sortir d’une nuit terrible pendant laquelle Notre-Dame a brûlé, de relire ce roman foisonnant dont l’histoire a été déclinée en de multiples formats, des comédies musicales aux films, en passant par les bandes dessinées et autres médias. (En format de poche chez Pocket).
Hommage du festival Nuit blanche du Noir : voici deux polars qui mettent Notre-Dame au cœur de l’intrigue. Le premier signé par Catherine Bessonart porte un titre étrange et qui, désormais, résonne étrangement, Et si Notre-Dame la nuit… première enquête du flic athée (comme son nom ne l’indique pas) Chrétien Bompard, au cours de laquelle des statues de la cathédrale sont décapitées, avant qu’une série de jeunes femmes ne subissent le même sort. Ce roman, plusieurs fois primé, a reçu aussi le prix Polar du Meilleur Roman francophone du festival de Cognac en 2013. (2013, Editions de l’Aube).
Dans La Madone de Notre-Dame, c’est un meurtre commis parmi la foule des touristes qui fait démarrer l’enquête de Landard, le flic salaud, aidé par le père Kern, prêtre à la cathédrale. Le roman d’Alexis Ragougneau ne révolutionne pas le genre mais on le lira certainement avec nostalgie. (2014, Editions Viviane Hamy).
Gageons que Notre-Dame scarifiée deviendra un lieu mythique dans l’imaginaire des récits noirs et offrira un cadre à de nouveaux polars qui la conduiront vers sa reconstruction.