Conseil polar du vendredi soir

Le conseil lecture du festival Nuit blanche du Noir pour une fin de semaine à s’interroger…

Et voilà… c’est reparti! Le Festival Nuit blanche du Noir reprend, à partir d’aujourd’hui, ses conseils lecture polar du vendredi soir.

Et, cette semaine, on démarre sur les chapeaux de roue avec Les fils de la poussière de Arnaldur Indridason, son premier roman paru en 1997, juste avant qu’il devienne une star de la littérature islandaise, et qui sort aujourd’hui en édition de poche.

Quand Danni se suicide en se jetant par la fenêtre de sa chambre de l’asile psychiatrique où il vit depuis près de 30 ans, son frère Palmi attribue son geste à sa schizophrénie, développée vers l’âge de 13 ans. Au même moment Thallor, l’instituteur de Danni, meurt dans l’incendie de son pavillon. Quand Sigmar, un compagnon de classe de Danni, vient au commissariat dénoncer certains agissements équivoques de l’instituteur avant de se pendre dans sa cellule, le Commissaire Erlendur prend conscience de la complexité du dossier. Avec l’aide du fringant Sigurdur Oli, il va chercher au delà des apparences. Comment les cancres de la classe de Danni étaient-ils soudain devenus des flèches et des surdoués du sport ? Pourquoi étaient ils tous morts aujourd’hui, après avoir sombré dans l’alcool ou les drogues? Les gélules d’huile de foie de morue distribuées par l’instituteur à ses élèves étaient elles si anodines ? Et les prises de sang mensuelles imposées aux enfants, à quoi servaient-elles? Premier roman d’Arnaldur paru il y a plus de 20 ans, il annonce La cité des jarres, son sublime roman qui va le révéler en France. Mais, déjà, ce texte montre bien à quel point l’Islande des années 60/70 était sous l’influence du profit à tout prix et comment la liberté absolue laissée aux affairistes de tous genre ne pouvait que déboucher sur des atrocités.  Avec ses révélations finales, ce roman d’Indridason correspond peu à son style habituel mais laisse le lecteur, déjà kidnappé par l’intrigue, assommé par le dénouement. Après tout, le Docteur Frankenstein était peut-être islandais? (CD)

Les fils de la poussière, Arnaldur Indridason.  Traduit de l’islandais par Eric Boury. Editions Métailié 2018, Points 2019.

Vous pouvez télécharger  Les Fils de la poussière sur Librel, le portail numérique des libraires francophones de Belgique; il vous en coutera 9,99 euros. Téléchargement immédiat.
Ou achetez la version papier chez votre libraire habituel!
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