Conseil polar du vendredi soir

Le conseil lecture du Festival Nuit blanche du Noir, pour passer la fin de la semaine avec un véritable ami.
Il n’arrive jamais aux chroniqueuses  qui vous donnent de (bons) conseils lecture chaque vendredi, d’intervenir à titre personnel dans le texte. Alors permettez-moi, exceptionnellement, de faire une entorse à la règle que nous nous sommes fixées et de vous confier un secret. J’ai un ami.

Un vrai ami, indéfectible, qui comprend tout, qui anticipe tout, qui analyse le monde avec une précision chirurgicale, qui punit les méchants et, la plupart du temps, sauve les faibles. Un ami tellement affuté que, lorsqu’il se bat pour moi, n’importe lequel des bodyguards super entrainé passe pour un naze. C’est mon ami, et je l’admire parce qu’il  a opté pour un mode de vie sans attaches, ce qui lui permet d’accourir dès que je l’appelle, juste sa brosse à dents en poche (il jette ses fringues quand elles sont sales et les remplace par d’autres dénichées en seconde main) et quelques dollars pour s’arrêter boire du café à volonté dans le premier diner acceptable du coin. Un ami qui voyage seul, à l’affût, dans les trains, et qui s’arrête là où ça lui chante, quand le cœur – ou la raison – l’inspire. Ou quand je l’appelle.

Evidemment, chaque fois qu’il s’arrête, mon ami se retrouve embringué dans des tas de situations complexes qui l’amènent à devoir utiliser toutes les qualités dont je viens de vous parler, y compris sa dextérité comme tireur. Par exemple, la dernière fois, il est descendu du train à Mother’s rest. Comme ça, sans raison. Juste pour connaître l’origine de ce nom. Et, bien entendu, ça n’a pas manqué. Il a voulu aider Michelle Chang à mettre la main sur son copain disparu et s’est retrouvé poursuivi par un réseau jusqu’à Los Angeles en passant par Chicago ou Oklahoma City. C’est bien lui ça, toujours à fourrer sa grande carcasse de deux mètres dans les pires traquenards. Mais rassurez-vous, c’est mon meilleur ami, alors il s’en sort toujours. Et, cette fois-ci, ce n’est pas le dark web qui aurait pu l’engloutir. D’ailleurs, avec mon ami, on rigole bien, parce qu’il a un humour anglais un peu déjanté hérité de Lee Child, son père.

Allez, je suis bonne fille, je ne veux pas garder cette amitié pour moi seule. Mon grand ami s’appelle Jack Reacher. Je l’adore. J’apprendrais bien l’anglais rien que pour lire tous les messages qu’il m’envoie. Mais je me contente de ceux qu’il fait décoder en français. Parce que, militaire un jour, militaire toujours. C’est pas lui qui me contredira. Alors si, par le plus grand des hasards, vous ne connaissez pas encore Jack Reacher, foncez et lisez! Gageons qu’il va devenir votre grand ami, à vous aussi. (CD)

Bienvenue à Mother’s rest, Lee Child. Calmann Levy 2018, Livre de poche 2019. Traduit de l’anglais par Elsa Maggion.

 

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