Un conseil polar du Festival Nuit blanche du Noir pour une fin de semaine où personne n’échappe à la…
Violence à l’origine (Martin Michaud).
Quand la tête du Commandant Tanguay est retrouvée dans un conteneur à déchets en plein cœur de Montréal, Victor Lassard n’imagine même pas qu’on va lui confier l’enquête sur la mort de son ancien supérieur qu’il détestait. Et pourtant. Marc Piché, le nouveau directeur de la police, lui confie la mission de retrouver l’assassin de son grand ami! Le tueur a laissé un message sous forme de graffiti sur un mur et un papier coincé dans la bouche du mort où il annonce ses nouvelles victimes et évoque… Le Père Noël!
Très vite, deux autres crimes aussi horribles ont lieu : un membre du gang des Red Blood Spillers et un vendeur de matériel militaire. Et toujours, les graffitis et le message dans la bouche. Quel lien peut-il y avoir entre ces trois morts, appartenant à des univers si éloignés? Evidemment Lassard ne lâche rien. Avec son équipe, la très haute en couleur Jacinthe Taillon, qui s’est mise au régime protéiné, Loïc dit Le Kid, et Nadja, sa compagne, il va tenter les recoupements les plus hasardeux. En vain. Jusqu’à ce qu’il rencontre Grant Emerson, à la recherche de sa fille Myriam disparue depuis plusieurs mois et qui, bien malgré lui, va orienter Victor vers la piste du réseau sexuel. Mais Victor n’est pas au bout de l’horreur: en allant de découvertes en découvertes , plus horribles les unes que les autres, il va devoir à nouveau plonger dans les ténèbres où ses enquêtes précédentes l’avaient déjà conduit. Et on ne revient jamais indemne d’une descente dans les ténèbres. Surtout quand le père Noël apprend aux petits garçons à devenir des assassins.
Dans cette quatrième enquête de Victor Lassard, Martin Michaud n’épargne ni son héros, ni son lecteur, confrontés à la violence, la déviance, le sadisme et toutes sortes d’autres perversions. Mais Michaud a l’art de construire une intrigue complexe, déstructurée, façon Adler-Olsen, et heureusement traversée d’humour et d’une immense empathie pour son équipe d’enquêteurs. Ajoutez à cela le plaisir de lire un roman dans lequel la langue française se colore de l’accent québécois! Un excellent moment à ne pas rater! (CD)
Violence à l’origine, Martin Michaud. 2018. Kennes.
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